- Publication de l’ordonnance sur la loi relative à la protection des données personnelles.
Le gouvernement a publié au Journal Officiel l’ordonnance de mise en application de la loi du 20 juin 2018 relative à la protection des données personnelles qui réécrit la loi « informatique et libertés » de 1978. Le gouvernement a également publié un rapport, annexé à l’ordonnance, précisant les modifications apportées. Le texte précise les modalités de mise en œuvre d’un traitement de données de santé provisoire instauré en urgence pour répondre à une alerte sanitaire et permettant d’en gérer les suites, et notamment la possibilité de recourir au NIRPP ».
Il adapte également les dispositions réglementaires encadrant les demandes d’autorisation de traitements de données à caractère personnel ayant pour fins la recherche, les études et les évaluations dans le domaine de la santé.
Rapport au Président de la République
Ordonnance publiée au Journal Officiel
- Le Parlement adopte la loi sécurisant l’exercice des praticiens à diplôme hors UE jusqu’en 2020.
Le Sénat a définitivement adopté la loi visant à prolonger de deux ans, soit jusqu’à fin 2020, le dispositif transitoire permettant à plusieurs centaines de praticiens à diplôme hors Union européenne (Padhue), recrutés avant l’été 2010, de continuer à exercer dans les établissements de santé. Sont principalement concernés des médecins, chirurgiens-dentistes et pharmaciens.
- Publication d’un arrêté sur le reste à charge zéro en optique.
Le décret relatif à la mise en œuvre du reste à charge zéro (RAC 0) en optique médicale modifie les modalités de prise en charge des dispositifs médicaux et prestations associées dans ce domaine. Le texte prendra effet au 1er janvier 2020. Il donne une définition des dispositifs médicaux de correction optique, détaille les spécifications techniques relatives aux verres et aux montures ainsi que le niveau de garantie et les engagements attendus en matière de traçabilité et de suivi de la qualité des équipements et des prestations. Il prévoit que les verres de « classe A » (faisant l’objet d’une prise en charge renforcée) « doivent être référencés auprès des ministres en charge de la santé et de la sécurité sociale par leur fabricant ».
Le texte réglementaire précise les conditions de prescription et de délivrance des lunettes, ainsi que celles de prise en charge et de renouvellement de prise en charge. Enfin, l’arrêté détaille la nomenclature pour les verres, montures, suppléments et prestations bénéficiant du RAC 0.
Arrêté publié au Journal Officiel
- Médecins libéraux : publication des modalités de prise en charge de la téléexpertise et de certaines consultations complexes.
Une décision de l’Uncam modifie la liste des actes et prestations remboursables pour étendre le périmètre de la consultation très complexe réalisée au domicile du patient, jusqu’ici réservée aux patients atteints de maladies neurodégénératives et désormais ouverte aux patients pour la réalisation de soins palliatifs
La décision distingue deux niveaux de prise en charge :
La consultation de suivi et de coordination de la prise en charge d'un enfant autiste par un généraliste, un pédiatre ou un psychiatre y est introduite. Par ailleurs, une majoration prise en charge pathologie neurologie (PPN) est actée pour « la consultation complexe de prise en charge d'un patient atteint de maladie neurodégénérative ou d'épilepsie instable, en cas d'épisode aigu ou de complication, par un neurologue ou un pédiatre avec une compétence spécifique en neurologie ». Des modifications sont aussi apportées pour les consultations très complexes, notamment pour l'information et l'organisation du suivi d'un patient traité par biothérapie pour une pathologie inflammatoire par un rhumatologue, un dermatologue, un médecin interniste ou un gastro-entérologue.
- Un arrêté acte la suppression du concours d’entrée dans les Ifsi.
Les modalités d’entrée dans les Ifsi sont modifiées par un arrêté publié au Journal Officiel, qui acte en particulier la suppression du concours d’entrée à compter de septembre 2019. Le concours est remplacé notamment par une sélection via la plateforme Parcoursup d’entrée à l’université.
Deux profils d’étudiants peuvent intégrer les Ifsi : les candidats titulaires du baccalauréat et les candidats relevant de la formation professionnelle continue.
Pour répondre aux vœux des étudiants, « les établissements se regroupent par territoire dans le cadre du conventionnement universitaire signé avec la région en vue de faire l’objet d’un même vœu, dit multiple et constituent une commission d’examen des vœux ». Pour les étudiants en formation professionnelle continue, une épreuve écrite et un oral sont prévus. Enfin, concernant la validation directe du diplôme par le jury pour les « personnes titulaires d’une autorisation permettant l’exercice de la profession de médecin ou de maïeuticien en France ou à l’étranger et les personnes titulaires du diplôme de formation approfondie en sciences médicales », il faudra désormais avoir validé deux UE, effectué deux stages à temps complet de soins infirmiers et avoir réalisé un travail écrit et personnel.
Arrêté publié au Journal Officiel
- Ifaq : le calcul de la dotation 2018 précisé dans un arrêté.
Le PLFSS pour 2019 prévoit l'augmentation de la dotation d'Ifaq de 60 à 300 millions d'euros en 2019 et son extension à la psychiatrie. Un arrêté fixe ses modalités de calcul pour le MCO, le SSR et l'HAD.
Comme pour 2017, les établissements éligibles sont répartis en 4 groupes :
Pour être éligible, l’établissement doit toujours être certifié par la HAS avec ou sans recommandations au titre de la V2010, ou en A, B ou C au titre de la V2014. Pour chaque établissement, deux scores sont établis, le premier correspondant au niveau atteint en moyenne pondérée des résultats des différents indicateurs et le second au score d’évolution par rapport à l’année précédente (il tient compte aussi de l'année N-1, donc 2017 et 2018).
Le montant alloué à chaque établissement correspond au produit du montant issu de la valorisation de l'activité produite par l'établissement au cours de l'année N-1 par le taux de rémunération obtenu. Le montant de rémunération plancher de la dotation allouée est dorénavant fixé à 3% de la valorisation économique de l'établissement (15.000 €) et le montant plafond à 500.000 €.
Arrêté publié au Journal Officiel
- Assemblée nationale : lancement de missions sur la psychiatrie et les dispositifs médicaux.
La commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a lancé une mission « flash » relative à la psychiatrie et une mission d’information relative aux dispositifs médicaux.
Le Dr Martine Wonner (LREM, Bas-Rhin), psychiatre, sera en charge de la mission flash relative au financement de la psychiatrie.
Le Dr Julien Borowczyk (LREM, Loire), médecin généraliste, a été nommé corapporteur de la mission d'information sur les dispositifs médicaux, avec le député Pierre Dharréville (Gauche démocrate et républicaine, Bouches-du-Rhône).
Par ailleurs, c'est le député de la Mayenne Guillaume Garot (PS, Mayenne), qui sera rapporteur d'une proposition de loi sur des mesures d'urgence contre la désertification médicale dont l'examen est prévu en janvier.
- Catherine Geindre élue présidente de la Conférence des Directeurs Généraux de CHU.
Catherine Geindre, directrice générale des HCL a été élue présidente de la Conférence des Directeurs Généraux des 32 CHU et CHR. Elle succède à Jean-Pierre Dewitte pour un mandat de trois ans, à partir du 1er janvier 2019.
Il a également été procédé à l’élection du bureau.
- Philippe Rouanet nommé inspecteur général du service de santé des armées.
Le médecin général inspecteur et médecin chef des services hors classe Philippe Rouanet a été nommé inspecteur général du SSA et élevé aux rang et appellation de médecin général des armées. Cette décision sera effective au 20 janvier 2019.
Décret publié au Journal Officiel
- Libéraux : Daniel Guillerm élu président de la Fédération nationale des infirmiers.
Daniel Guillerm, vice-président de la FNI depuis 2008, a été élu président de la fédération.
L’assemblée générale de la fédération a également procédé au renouvellement du tiers des administrateurs du conseil fédéral. Ce conseil comprend Julien Maulde-Robert (vice-président délégué), Corinne Bourseaud (vice-présidente), Pascale Lejeune (secrétaire générale), Julien Boehringer (secrétaire général adjoint), Nicolas Schinkel (trésorier), Nadine Allari (trésorière adjointe) et 11 administrateurs.
- Études de santé : des pistes proposées en vue de la suppression de la Paces et du numerus clausus.
L’année de Paces avec son concours et le numerus clausus seront supprimés. À la place, le Pr Saint-André propose une filière accessible via Parcoursup. L’idée est de permettre une porosité entre les études de médecine, et le reste des filières universitaires
Les deux options qui se présenteraient aux élèves de terminale seraient :
La candidature à l’admission en MMOP sera conditionnée à la validation en un an de 60 ECTS, la validation additionnelle d’unités d’enseignement constituant une mineure santé et des critères d’admissibilité supplémentaires, par exemple avoir validé l’année de licence en première session, avoir plus de 12 de moyenne et/ou un examen du dossier selon certains critères pré établis et connus des étudiants.
Pour les étudiants qui remplissent ces critères, des épreuves d’admission seront organisées.
Ce portail santé est proposé uniquement dans une université avec composante santé, et par la composante santé.
Il permet un accès aux études MMOP, un accès à d’autres métiers de la santé, et un accès à d’autres poursuites d’études en L2. Ce portail santé peut être mutualisé, ou confondu avec une première année de licence sciences pour la santé. Il peut aussi être disponible dans une université qui n’a pas de licence mention « sciences pour la santé ».
L’admission dans ce portail santé se fait sur Parcoursup, selon les modalités d’une voie non sélective. L’organisation de cette première année est déclinée en blocs de compétences, et en UE. Elle permet la validation de 60 ECTS.
La candidature à l’admission en 2e année de MMOP sera conditionnée à la validation en un an de 60 ECTS et des critères d’admissibilité supplémentaires, par exemple avoir une moyenne supérieure à un seuil. De plus, les conditions d’admissibilité en MMOP pourraient être conçues de telle sorte qu’elles valorisent le choix de l’étudiant (par exemple une note minimale à un module spécifique, en plus d’une condition de moyenne générale pour candidater dans une filière MMOP).
Au total, pour chaque étudiant, le premier cycle des études MMOP est constitué :
Rapport sur la refonte du premier cycle des études de santé pour les « métiers médicaux »
- Le CHU de demain doit mettre « en symbiose » l’hospitalier et l’universitaire.
Selon un rapport de six présidents de conférences hospitalières et universitaires, le « CHU de demain » devra mettre en symbiose l’hôpital avec l’université pour accroître son efficacité et son rayonnement dans la recherche et la formation. Le rapport se décline en cinq axes comprenant 23 propositions pour construire le nouveau modèle des CHU :
- Dress : Un médecin libéral en activité sur 10 cumule emploi et retraite.
Un médecin libéral sur dix en activité cumule emploi et retraite. Le document de la Drees indique qu'au 1er janvier 2018, 10% des médecins libéraux ou ayant une activité mixte exerçaient en effet dans le cadre d'un cumul emploi-retraite, soit un peu plus de 12 000 médecins. Pour réaliser cette étude, la Drees a analysé trois bases de données : celle de la Carmf, celle du RPPS et les données de l’appariement Insee-DGFiP-Cnam.
La Drees explique que le nombre de bénéficiaires s'est fortement accru ces dernières années. En sept ans, le nombre de bénéficiaire a été multiplié par 2,7. Ce sont les spécialistes, et notamment les psychiatres, qui y ont d'avantage recours.
Au-delà de 65 ans, près de 70% des praticiens encore en activité sont cumulants. La cessation définitive d'activité intervient en moyenne à 69,5 ans. À noter, elle intervient plus tard pour les spécialistes dans les zones où ils sont nombreux à exercer, ainsi que pour les généralistes dans les zones peu denses.
Études et Recherches de le Drees
- Officine : les complémentaires vont prendre en charge l’ensemble des nouveaux honoraires.
Selon l’Uspo, les complémentaires santé vont prendre en charge l’ensemble des nouveaux honoraires que toucheront les pharmaciens d’officine l’année prochaine, ce qui évitera un reste à charge pour les patients.
Trois nouveaux honoraires de dispensation seront mis en place dès le 1er janvier 2019 lors de la dispensation de médicaments remboursables facturés à l’Assurance maladie :
Ces trois honoraires sont cumulables entre eux et sont remboursés par l’Assurance maladie obligatoire à hauteur de 70% et 30 % par le régime complémentaire.
- L’accord-cadre sur les relations entre le CEPS et les associations de patients signé.
L’accord-cadre signé par le président du CEPS et celui de France Assos Santé « a notamment pour objet de favoriser la concertation et les échanges d’information concernant la fixation, dans le domaine de compétence du comité, des prix et des tarifs des produits de santé remboursables par la solidarité nationale ». Il détermine :
L’accord-cadre est conclu pour 3 années renouvelables, il peut être modifié par avenant, à la demande du CEPS ou des associations.