- Le projet de loi de transformation du système de santé est désormais officialisé.
Le projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé comprend 23 articles répartis en 5 titres :
Il contient 10 mesures phares, parmi lesquelles :
Le projet de loi procède également à la suppression du numérus clausus, réforme la Paces et refonde l’accès au troisième cycle. Il instaure aussi un « espace numérique de santé personnel » pour les usagers et engage la transformation de l’INDS en « plateforme des données de santé » (Health Data Hub) aux missions élargies.
Projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé
- Recrutement de 400 médecins généralistes dans les zones prioritaires : les modalités d’application précisées aux ARS.
L’instruction relative au recrutement de 400 médecins généralistes dans les territoires prioritaires a été transmise, aux ARS, pour sa mise en place effective, par le ministère des solidarités et de la santé.
Cette mesure se décline en deux volets :
Trois types d’employeurs sont éligibles à ce dispositif : toute personne morale autorisée à gérer un centre de santé, des établissements de santé qui s’engageraient à recruter un médecin généraliste affecté à un exercice strictement ambulatoire, et tout médecin libéral s’engageant à salarier directement un médecin généraliste dans le cadre d’un contrat de collaboration salariée.
- Chirurgiens-dentistes : publication des paniers de soins revalorisés.
Une décision de l’Uncam modifiant les actes inscrits à la CCAM et à la NGAP pour les chirurgiens-dentistes, avec notamment des paniers de soins revalorisés a été publiée au Journal Officiel.
Le texte accompagne notamment la mise en place de trois paniers de soins prothétiques fréquents : un premier panier sans « reste à charge », un deuxième panier à « entente directe limitée » et un dernier à « tarifs libres ». Les tarifs inclus dans les deux premiers paniers de soins varieront en fonction de la localisation de la dent et de la nature du matériau utilisé au regard du côté esthétique.
S’agissant de la CCAM dentaire, outre les modifications liées aux prothèses aux tarifs plafonnés, les partenaires conventionnels ont acté la prise en charge de nouveaux actes et de nouveaux matériaux, l’inscription des bridges cantilever et bridges collés, et l’aménagement de certaines règles de facturation et d’association. S’ajoutent une série de dispositions visant à soutenir la prévention : rénovation du contenu de l’examen bucco-dentaire des jeunes, création d’un examen bucco-dentaire à 3 ans et prise en charge de l’application de vernis fluorés pour les enfants à risque carieux individuel élevé.
Enfin, le texte entérine la prise en charge des patients en situation de handicap ou de déficience, avec la prise en charge des techniques de sédation consciente comme le Meopa.
- Alain Milon désigné rapporteur sur le projet de loi santé au Sénat.
Le président de la commission des affaires sociales du Sénat, Alain Milon, médecin généraliste de formation, a été désigné rapporteur du projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé.
- Création du CNP d’Allergologie.
Un CNP d’Allergologie a été constitué. Il est composé de quatre entités : l’Anaforcal, le Collège des enseignants d’allergologie, la SFA et le Syfal.
Elus pour trois ans, les membres du bureau national sont :
Ce CNP a notamment pour mission la promotion de l'accès aux soins, l'organisation d'une réflexion commune et indépendante sur le DPC, l'évolution des compétences et des diplômes de spécialité médicale, l'accréditation de la qualité de la pratique professionnelle, d'éventuelles procédures de certification, l'élaboration des référentiels professionnels et tous sujets relatifs à la qualité des pratiques. Il joue également un rôle d'interface entre la spécialité et les autres CNP, la FSM et les tutelles.
- Parution de la nouvelle composition du conseil supérieur de la fonction publique hospitalière.
Philippe Grégoire, ancien conseiller d’Etat en service extraordinaire, est nommé président du CSFPH et président de la commission des recours, par un arrêté publié au Journal Officiel.
L’arrêté donne la liste des titulaires et suppléants désignés pour siéger au CSFPH en qualité de représentants des organisations syndicales, à la suite des élections professionnelles qui se sont tenues fin 2018.
Arrêté publié au Journal Officiel
- Michel David, nouveau président de la Fédération Française de Psychiatrie.
Le président sortant de la FFP, Jean-Jacques Bonamour du Tartre, a passé le relais à Michel David pour le mandat de président sur 2019-2021, au cours de l’assemblée générale de la fédération du 11 février 2019. En outre, Claude Gernez a été élu président pour le prochain mandat de deux ans, sur la période 2021-2023.
- AP-HP : plusieurs mouvements à l’occasion de la création des futurs GH.
Deux nouveaux directeurs préfigurateurs de groupes hospitalo-universitaires ont été nommés :
Par ailleurs, Jérôme Antonini succède à Vincent-Nicolas Delpech en tant qu’adjoint au directeur préfigurateur du groupe hospitalo-universitaire « AP-HP.5 » réunissant les hôpitaux universitaires Paris Centre, du GH Paris Ouest et du GH Necker-Enfants malades.
Enfin, Anne Rubinstein, directrice du cabinet de la Secrétaire d’Etat chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, a été nommé directrice du cabinet de Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP.
- L’Europe souhaite utiliser davantage le « big data » pour évaluer et surveiller les médicaments.
Les régulateurs européens du médicament ont diffusé un rapport sur le rôle du « big data » dans l’évaluation et la surveillance des médicaments, qui conclut à la nécessité de s’appuyer davantage sur l’IA et les données.
Le rapport tente d’abord d’identifier les opportunités que peuvent offrir les volumes croissants de données de santé générées par les objets connectés, les dossiers de santé électroniques, les réseaux sociaux, etc. L’utilisation du « big data » permettrait notamment de mieux contrôler le rapport bénéfice/risque d’un médicament à long terme et de mieux comprendre les pathologies, les médicaments et les performances des produits dans un système de santé.
Le premier travail de la task force a été de fournir une définition commune du « big data ». Six « sous-groupes » de sources de données ont ainsi été identifiés : la génomique, les bio-analyses, les études cliniques, la donnée observationnelle, les réactions indésirables spontanées aux médicaments, et enfin les réseaux sociaux et la santé mobile.
Enfin, parmi les recommandations du rapport, figure la mise en place de directives réglementaires sur l’acceptabilité des preuves obtenues à partir de grandes sources de données et leur implémentation dans les dispositifs médicaux et de diagnostic in vitro associés à l’utilisation de médicaments.
Rapport sur le rôle du « big data »
- La HAS publie un guide sur l’évaluation des dispositifs médicaux connectés.
La HAS a publié un guide pour l’évaluation des dispositifs médicaux connectés (DMC) à l’attention des industriels qui sollicitent leur remboursement. Ce document précise les spécificités de leur évaluation clinique qui repose sur les mêmes critères que pour tout autre type de DM, en tenant compte des spécificités liées à leur caractère connecté comme la rapidité d’évolution de la solution technologique ou les interactions multiples entre patients, aidants, soignants et autres dispositifs médicaux. Ce guide concerne les DMC évalués par la Cnedimts, c’est-à-dire les dispositifs disposant d’une fonction de télécommunication éventuellement liée à une IA, utilisés à des fins médicales par la patient lui-même et pour lesquels une demande de prise en charge a été déposée par le fabricant après le marquage CE.