- La proposition de loi sur l’innovation en santé est adoptée au Sénat.
Déposée au Sénat le 25 novembre 2021 par Catherine Deroche, Annie Delmont-Koropoulis et plusieurs de leurs collègues, la proposition de loi entend renforcer l'évaluation éthique de la recherche en santé et améliorer les conditions d'accès aux thérapies innovantes, dans le prolongement des recommandations formulées par la commission des affaires sociales du Sénat.
Le texte déposé comporte 23 articles visant notamment à :
- Un arrêté sanctuarise la formation à la maîtrise de stage ambulatoire hors quotas.
Les professionnels qui le souhaitent peuvent participer aux formations déjà organisées sans renoncer aux autres formations auxquelles ils peuvent prétendre dans le cadre du DPC.
L'arrêté explicite en effet que « les formations ayant été financées par l'ANDPC en 2021 pour la formation des maîtres de stage [...] bénéficient d'une prorogation de leur financement en 2022 et permettent aux praticiens-maîtres de stage des universités qui les suivent de les faire valoir pour leur dossier d'agrément ».
Arrêté publié au Journal Officiel
- La commission de référencement des applications Mon espace santé est créée.
Lancé officiellement le 3 février 2022, Mon espace santé poursuit sa construction avec la publication au Journal Officiel de l’arrêté créant la commission de référencement des services et des outils numériques qui figureront au catalogue de service.
La commission de référencement sera présidée conjointement par la DNS, Laura Létourneau, et le directeur général de la Cnam, Thomas Fatôme.
Les membres seront par la suite nommés par un décret du ministère des Solidarités et de la Santé pour une durée d'un an renouvelable.
Arrêté publié au Journal Officiel
- Grégory Emery est nommé membre du conseil d’administration de l’ANSM.
Grégory Emery est nommé par arrêté au conseil d'administration de l’ANSM comme représentant du ministre chargé de la Santé et de l'Action sociale. Il remplace Maurice-Pierre Planel.
Arrêté publié au Journal Officiel
- Un rapport sénatorial préconise de conforter le modèle économique des IHU.
Jean-François Rapin et Thierry Meignen, rapporteurs spéciaux des missions « Recherche » et « Investir pour la France de 2030 », ont présenté les conclusions de leur travail sur les Instituts hospitalo-universitaires (IHU).
Les travaux menés par les rapporteurs ont permis d’identifier les facteurs de succès, mais également les fragilités des sept IHU. Alors que le Président de la République a annoncé le lancement, dans les semaines à venir, d’un appel à projets destiné à labelliser six nouveaux IHU, il importe de tirer les leçons des dernières années pour réunir les conditions de réussite de ces structures.
Dans cette perspective, Jean-François RAPIN et Thierry MEIGNEN formulent 13 recommandations.
Ils jugent qu’il est primordial de conforter les sept IHU existants, afin d’en maximiser l’impact sur la recherche et le soin. Ils plaident ainsi pour une stabilisation du modèle économique des IHU, passant par le maintien du soutien financier de l’État à compter de 2024 et une clarification des modalités de partage des recettes issues de la valorisation.
La gouvernance des IHU doit également être aménagée, de manière à garantir davantage de synergie entre les parties prenantes. Les rapporteurs spéciaux préconisent de renforcer le rôle accordé au conseil d’administration des IHU, d’associer plus étroitement les membres fondateurs aux décisions relatives à la stratégie scientifique et aux choix d’investissement et d’accroître l’implication du ministère de la santé dans le pilotage des IHU.
Par ailleurs, s’ils sont favorables à l’extension de ce modèle, ils estiment que les pouvoirs publics doivent s’attacher à réunir les conditions de réussite des futurs IHU, en s’appuyant sur les facteurs de succès identifiés. Ils considèrent ainsi qu’il faut autoriser la création de structures juridiques dotées de la personnalité morale pour porter les IHU et privilégier les projets présentés par des centres déjà bien établis, afin de garantir un rayonnement significatif des structures labellisées.
Ils se déclarent enfin favorables à une implication accrue des régions dans le pilotage et le financement des IHU.
- La CSMF livre son plan « Ma Santé 2022-2027 » dans le cadre de la présidentielle.
La CSMF a dévoilé une série de propositions en vue de l’élection présidentielle, dont l’objectif est « de permettre à tous les Français, quelle que soit leur catégorie sociale, quel que soit leur lieu de vie, d’accéder à des soins partout mais d’accéder à des soins de qualité ».
Ces propositions sont réparties en 5 axes :
La CSMF estime le budget nécessaire à ces réformes à 3 milliards d’euros.
- L’ordre des pharmaciens détaille douze propositions aux candidats.
Issues d'une concertation menée à l'automne auprès des professionnels de la chaîne pharmaceutique et du grand publics, douze recommandations sont retenues et réparties en quatre axes :
Parmi les propositions de l'ordre figure ainsi le déploiement de la télé-expertise de l'hôpital au profit de la ville. Une coopération susceptible d'être complétée par l'usage systématique du dossier pharmaceutique dans les établissements de santé. Cette généralisation permettrait notamment la conciliation médicamenteuse lors du séjour et la présence des prescriptions de sortie hospitalière dans le dossier patient.
En Ehpad, il invite à publier un référentiel des bonnes pratiques pharmaceutiques.
Sur la problématique des tensions d'approvisionnement, il incite à rendre obligatoire l'utilisation du DP-Ruptures, afin de le généraliser sur l'ensemble de la chaîne.
L'accent est également mis sur la sécurisation de l'accès dans les territoires ultra-marins. L'ordre livre aussi des propositions visant à garantir une juste consommation des produits de santé pour réduire le gaspillage et les déchets.
Les propositions de l’ordre des pharmaciens
- Ehpad : les préconisations de la Cour des comptes pour sauver un modèle « à bout de souffle ».
Pour faire face à l’insuffisance actuelle de la prise en charge des 2,5 millions de personnes âgées dépendantes et aux besoins d’une population qui pourrait atteindre 4 millions en 2050, la Cour des comptes plaide pour un nouveau modèle. Si le rapport reprend à son compte la nécessité de fixer un taux d’encadrement minimal, d’améliorer l’organisation du travail et de la répartition des tâches, de renforcer la qualification et de la formation des personnels, et de prendre en compte la prévalence et l’évolution des affections liées à la dépendance, il trace ses pistes au travers quatre leviers :
Rapport de la Cour des comptes
- La SFPT met en ligne un livre blanc sur les principes fondamentaux de l'évaluation des médicaments.
La SFPT, avec ce livre blanc, entend réaffirmer les principes suivants :
Pour permettre aux acteurs du médicament d'interpréter correctement les résultats des essais, le livre blanc rappelle ainsi les principes fondamentaux de la méthodologie des essais cliniques. Il évoque également la distorsion de la connaissance scientifique et la démarche décisionnelle. Outre une synthèse, il est accompagné de quinze dossiers compagnons. Ces derniers abordent des sujets plus techniques, comme les différentes formes d'essais cliniques : adaptatifs, de non-infériorité, combinés, plateformes, bayésiens, etc.