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Veille du 30.01.2023 au 03.02.2023 Actualités Veille du 16.01.2023 au 20.01.2023

_ ACTUALITES _

 

 

- Le CNP de Médecine Interne, la SNFMI et la SFMP estiment dans une tribune qu’il est urgent d’améliorer leurs conditions d’exercice.

« Après trois années de crise sanitaire, le système de santé fait face à des tensions importantes, qui ont mis en avant des phénomènes structurels (pénurie de soignants entrainant des fermetures de lits) et sociétaux (évolution des aspirations des professionnels de santé). Ces difficultés se cristallisent dans les services d’urgence, mais touchent en réalité tous les étages de l’hôpital et la médecine de ville » alertent les signataires.

Durant la crise, « les professionnels de santé et les directions hospitalières ont clairement identifié les services de médecine interne et de médecine polyvalente comme les structures en capacité à de prendre en charge les patients en aval des urgences, déployer des secteurs covid, faire preuve d’adaptabilité et répondre présents, sur tout le territoire, dans les grands centres hospitaliers comme dans les hôpitaux de proximité, et garantir une offre de prise en charge globale du patient en lien avec toutes les autres spécialités, les urgences et la médecine libérale ». Une mobilisation renouvelée en fin d’année pour faire face à la triple épidémie d’infections virales et à la pénurie de lits.

« jusqu’à quand [ces services] tiendront-ils ?

Dans son discours prononcé à Corbeil Essonne le 6 janvier 2023, le Président de la République a appelé à une rénovation complète de l’organisation des soins et de notre système de santé. « C’est l’occasion de reconnaître le rôle central des équipes des services de médecine interne et de médecine polyvalente qui doivent être considérés comme un des piliers du système hospitalier rénové et modernisé. Afin que ces équipes puissent continuer à prendre en charge les patients en toute sécurité et avec la qualité des soins que nos concitoyens sont en droit d’exiger, il est urgent d’améliorer leurs conditions de d’exercice. Cela ne sera possible qu’en leur attribuant les moyens humains et matériels nécessaires pour remplir leur mission et redonner de l’attractivité à l’hôpital ».

Au plan national, une augmentation du nombre de médecins formés à cette médecine hospitalière non programmée est indispensable.

 

Tribune

 

 

- Les syndicats de médecins libéraux se retirent de la négociation conventionnelle.

Dans un communiqué de presse, l'union syndicale Avenir spé-Le Bloc, la CSMF, la FMF, MG France, le SML et l'UFML-S constatent que « les négociations conventionnelles sont mises sous tutelle de plusieurs textes législatifs et plombées par la volonté du seul Gouvernement ».

Ils évoquent notamment la loi de financement de la sécurité sociale et la proposition de loi relative à l'amélioration de l'accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé. « La protestation est unanime et les médecins libéraux exigent que la négociation ne se fasse pas sous contrainte et que la convention garde sa pleine valeur. Ils exigent que les moyens mis en œuvre par la Nation soient en rapport avec les besoins de santé réels de la population ». Les syndicats de médecins libéraux indiquent être en attente « d'un signal favorable et fort » du Gouvernement et suspendent leur participation à la négociation en cours.

 

Communiqué de presse

 

 

- La Cour des comptes juge indispensable une évolution radicale de l’Inserm.

La Cour estime que la multiplicité des organismes de recherche dans le domaine des sciences de la vie et leur fonctionnement cloisonné compliquent le positionnement de l'Inserm, qui n'a fait l'objet de clarifications ni de sa part, ni de celle de ses tutelles. 

L'organisation de l'Inserm ne lui permet pas de tirer le meilleur parti de la plus-value de ses activités de recherche. Même si elles comportent des marges de progression, ce que reconnaît l'Institut lui-même, ses réalisations sont de qualité. L’impact de ses publications est, tout domaine confondu, supérieur à la moyenne mondiale.

L'Institut est confronté à une situation financière qui soulève des points de vigilance. Malgré des efforts récents, la Cour constate des faiblesses dans la gestion de l'Inserm, tant dans l'organisation de sa chaîne financière et comptable que dans sa gestion des ressources humaines et des systèmes d'information. Le nouveau contrat signé par l’INSERM et ses tutelles pour la période 2021-2025 annonce un renforcement appréciable des moyens de l'Institut et, pour la première fois, des financements en provenance du ministère de la santé. 

Une évolution radicale est indispensable pour éviter de se retrouver, en cas de nouvelle crise, dans la même situation de défaillance que celle observée pendant la pandémie de Covid-19. La Cour explore trois options envisageables pour une telle évolution. L'une d'elles consiste à positionner l'Inserm en renforçant l'alliance Aviesan dans le rôle de fédération des acteurs de la recherche en santé. Une autre envisage la fusion de l'Inserm avec l'Institut des sciences biologiques du CNRS. Une dernière vise à confier la gestion de la recherche aux universités et recentrer l'Inserm sur le financement de la recherche en science de la vie et en santé.

La Cour formule également 10 recommandations dont les 3 premières sont :

  1. Décliner une stratégie scientifique par site
  2. Concentrer les moyens humains et financiers des UMR
  3. Associer à la co-tutelle des unités mixtes de recherche (UMR) ceux des CHU qui mettent à disposition des unités de recherche des moyens importants

Rapport de la Cour des comptes

 

 

- Un accès facilité pour les professionnels aux services socles du numérique en santé en 2023 avec Pro Santé Connect.

Depuis le 15 décembre dernier, une grande partie des professionnels de santé peut accéder avec Pro santé connect, via leur CPS ou e-CPS, au DMP de leurs patients, ainsi qu'aux téléservices amelipro de l'Assurance maladie. Ce nouvel accès répond « à de nombreuses situations d'exercice des professionnels, notamment en mobilité ».

Dès 2023, l'utilisation de cet outil sera généralisée pour l'ensemble des services socles et des téléservices de l'Assurance maladie « de manière intégrée dans les logiciels métier des professionnels de santé », dont ceux référencés dans le cadre du Ségur numérique.

Pro santé connect offre un accès facilité aux données patient (identification et droits) ainsi qu'à son historique de soins, en particulier « lorsqu'il n'’est pas connu d'un professionnel au moment de sa prise en charge, par exemple en situation d'urgence ». Il devient le moyen d'identification électronique de référence des professionnels de santé, « leur permettant progressivement d'accéder à l'ensemble des services numériques en santé, sans devoir se réauthentifier à chaque fois, tout en conservant le contexte d'un dossier patient, d'un service à un autre ».

 

Communiqué de presse

 

 

- La Cnil autorise Unicancer à constituer et exploiter son entrepôt de données Oncodatahub.

L’OncoDataHub (ODH) vise à centraliser de façon automatisée les données issues des données de soins des patients suivis pour un cancer dans, à terme, 60 établissements de santé partenaires. L’objectif est de permettre leurs réutilisations à des fins de recherches, d’études et d’évaluations en santé.

L’ambition de l’ODH est de mettre à la disposition des acteurs de l’écosystème de la santé (médecins, acteurs académiques, industriels, institutions) un ensemble de données de la prise en charge thérapeutique de qualité longitudinales, représentatives des patients atteints d’un cancer en France et assurer une mission d’observatoire des prescriptions et des stratégies thérapeutiques oncologiques en France.

Les premiers objectifs d’ODH sont de développer des cas d’usage en termes de description des stratégies de traitement, des pratiques et des populations cibles.

ODH couvre dans un premier temps les indications du cancer du sein et du cancer du poumon. Par la suite, le périmètre de la plateforme sera étendu tant par l’intégration de paramètres complémentaires à ceux définis initialement, que par l’ouverture à d’autres indications notamment dans les cancers rares ou l’appariement aux bases de données nationales.

 

Communiqué de presse

 

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